Des détournements, des idioties, de la gribouille, des petits poneys, du rire, du consternant, des pigeons, surtout du consternant en fait, bref que des choses totalement palpitantes...

mercredi 19 février 2014

Un jour, j'aurais un cerveau.

Ô mes lecteurs tout palpités,

Aujourd'hui je viens m'auto-flageller en public parce que c'est tellement pas possible d'être idiote à ce point qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Là pour tout vous dire, je suis en train de chercher une corde et un arbre pour me pendre tant ma propre sottise me désespère.

Je suis distraite.

Je l'ai toujours été. Je suis sans arrêt en train de rêvasser à un truc ou un autre, de penser à autre chose. Que voulez-vous, ma vie dans ma tête est vachement plus intéressante que le monde qui m'entoure, il faut croire. En même temps entre "Mesdames, messieurs, suite à des difficultés de circulation dans Paris votre RER affiche un retard de..." et "N'empêche que bon, si les vaches pouvaient être zombifiées, combien de temps la biomasse bovine mettrait-elle à éliminer l'humanité?"

Du coup, mon sens pratique dans l'existence est aussi développé que celui d'un bigorneau (c'était bien la peine de se moque des bernards l'hermite, tiens). J'oublie la moitié des choses qu'on me dit, du coup je note tout pour ne pas oublier ce que je dois faire, ce qui ne m'empêche pas de perdre le papier où j'ai tout noté, bien entendu.

Il est convenu avec tous mes amis que si on part quelque part ou si on fait quelque chose, j'ai interdiction totale et absolue de toucher aux réservations, billets, ou quoi que ce soit dans ce goût-là. Certains profèrent encore des insanités en pensant à nos vacances précédentes. Je pense même que j'ai un grigri vaudou aux basques : même quand ça n'est PAS MOI qui fais la réservation, il suffit que je sois dans la pièce au moment où un tiers clique sur le bouton "Réserver" pour que ça merdoie à un moment où un autre.

Donc bon, je le sais. Je vis avec, c'est pas facile, je songe à créer une association des Grands Distraits Anonymes.
"Bonjour, je m'appelle Appolonie.
- Bonjouuuur Appolonie! (tous en choeur)
- Voilà, je suis une grande distraite. C'est très difficile, mais c'est aussi grâce à vous tous que je tiens le coup, sans ces réunions de soutien je serai perdue... Et je n'ai pas commis de grosse bévue depuis... depuis... ha bah zut j'ai perdu le petit papier sur lequel j'avais noté les jours..."
*silence consterné dans la salle*


Là je viens d'atteindre un sommet dans la connerie absolue (oui je sais ma mère m'a pas élevée comme ça mais là ça mérite un mot grossier à ce stade).


Oui mais bon j'ai établi un nouveau record de stupidité, ça compense ou pas? 
Le mois dernier j'ai acheté une prestation à 300 euros, qu'on m'a proposé de payer en plusieurs fois. Je fais donc 3 chèques, bien arrangée par cette aimable proposition. Or, quelle ne fut pas ma surprise de voir que dès le premier mois, 300 euros de chèque sont encaissés d'un coup. Ca m'a agacée, j'ai insulté le prestataire dans ma barbe, et puis là dessus j'ai eu d'autres chats à fouetter, de toute façon au moins c'était réglé, j'avais un peu de sous devant moi donc ça n'allait pas m'empêcher de manger à la fin du mois.

Il y a deux jours je constate qu'on vient à nouveau d'encaisser 300euros en chèque. Cris, panique, hurlements, insultes redoublées à l'encontre du prestataire, appel larmoyant à la banque où je déchire ma tunique et me couvre la tête de cendres en signe de désespoir total, parce que bon c'est pas tout ça mais ça commence à faire une somme là. Le gentil monsieur de la banque me conseille de téléphoner  directement au prestataire avant d'appeler Interpol. J'appelle donc, fulminante et tremblante à la fois, et je tombe sur une charmante dame qui part vérifier de ce pas mon dossier....


... Devinez qui a fait 3 chèques de 300 euros ?

"Non mais là, désolés, on va devoir vous exclure du groupe des Grands Distraits Anonymes, ça n'est plus du soutien moral ça devient carrément du contre-exemple pour tout le monde.... "


Comme je disais au début de cet article, je vais aller chercher une corde et un arbre. Enfin si je n'oublie pas en route ce que j'étais partie faire.

Je pense que ce serait dans l'ordre naturel des choses que ma bêtise et moi-même disparaissions, suivant le bon vieux principe du darwinisme.

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